Editorial Avril 2011

L'avenir de Sauveterre et de nos terroirs ne dépend pas d'une fatalité qui nous échappe et qui voit le monde agricole en difficulté, parfois au bord de l'asphyxie, qui voit aussi nos commerces fermer les-uns après les autres et nos usines partir vers d'autres horizons, tout cela finissant par mettre en péril nos services publics. Le monde évolue et c'est normal mais les acteurs politiques ont toujours un rôle important à jouer.

Il faut simplement qu'ils le veuillent, qu'ils s'organisent pour définir des objectifs cohérents et mettre les priorités là où elles doivent être.

Il faut travailler, réfléchir, écouter et non pas seulement administrer au jour le jour, en vase clos. Le monde rural a des atouts, encore faut-il les jouer.

Alors, quel constat pour nous ? D'abord, du côté politique nous devons nous rappeler que les Salons de l'agriculture sont de bonnes occasions de réfléchir à la ruralité. 

Les élections cantonales nous rappellent aussi que ce sont des élections pour les cantons et nous devons rappeler à nos élus, tentés par leslumières de la grande ville, qu'ils sont d'abord élus pour représenter nos territoires et nos terroirset qu'ils doivent être d'abord des hommes de service ; c'est en particulier le cas des sénateurs, des maires et des conseillers généraux et régionaux. Les étiquettes politiques n'ont plus la même signification que jadis.

Ce qui compte ce sont les engagements pour de vrais projets en faveur du monde rural et les réalisations concrètes.

Que nous disent-ils de la nouvelle Politique Agricole Commune (PAC) qui se décide en 2011 et dont l'impact sera décisif pour notre monde rural ?

La démocratie implique que les électeurs exercent leur esprit critique face à leurs élus et osent leur dire la vérité. Les négligences d'aujourd'hui préparent les abandons de demain.

Nous avons tous le devoir de parler à nos élus locaux, de les rencontrer et d'exiger de leur part plus d'information et d'explication. Ensuite, c'est leur responsabilité de trancher et prendre les bonnes décisions et aux électeurs de les sanctionner si cela est nécessaire.

La ruralité c'est aussi cela.

Alain Bourrez

Président de l'association « Sauveterre Agir