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Sauveterre, agir ensemble.
8 mai 2011

La Ruralité, parlons-en

DOSSIER : Pour une politique volontariste en faveur de la RURALITE

La France du XXIe siècle a besoin de ses villes et aussi du monde rural. C’est l’équilibre entre les deux qui permet à la France d’être un pays de cocagne. Comment définir, aujourd’hui, un monde rural équilibré chez nous, en Béarn ?

C’est d’abord un paysage, un terroir, un patrimoine humain, matériel et culturel. C’est aussi un lieu de solidarités humaines. Ensuite, ce sont des infrastructures, une administration, des emplois locaux, des écoles, des commerces prospères et des services. Tout ce dont nous avons besoin à tous les âges de la vie. Ce sont aussi des associations qui animent et font vivre la cité dans les solidarités sociales nécessaires pour que personne ne soit laissé au bord de la route. Cependant, la vitalité de notre monde rural se nourrit aussi de projets d’avenir pour nos communautés afin de vivre et de bien vivre au pays, dans la durée.

Savons-nous qu’en 2011 se décide en catimini  la nouvelle PAC qui décidera de l’avenir de notre agriculture et du monde rural. Selon que nos élus et nos syndicats pèseront  plutôt pour le productivisme agricole à caractère mondialiste ou pour la sauvegarde d’une agriculture raisonnable et familiale liée au terroir, notre monde rural de Sauveterre ne sera pas le même dans les dix ans à venir. Cela nous concerne tous. En sommes-nous conscients?

Dans la suite de ce dossier, il n’est pas possible d’être exhaustif; c’est pourquoi nous présentons ici quelques chiffres, des points de  repères et des exemples de ce qui se fait ou peut se faire en Aquitaine, souvent avec des budgets européens significatifs. Nous donnons aussi un coup de projecteur sur quelques services qui pourraient être dans la tourmente comme la poste et les maisons de santé et aussi quelques extraits de la rencontre agricole de Laas, en octobre 2010.

Dimensions de la ruralité :

L’INSEE définit l’Espace à Dominante Rurale, EDR (60% du territoire environ) qui exclut les zones périurbaines (33% du territoire environ) et les grandes villes (environ 7%).

Les zones rurales françaises représentent les petites unités urbaines et les communes de moins de 2000 habitants, soit environ 23 millions d’habitants  et 39% de la population française. Sauveterre et son canton répondent bien à cette définition.

Des services en péril ?

La poste et le maintien des services publics en milieu rural

Dans le cadre du maintien des services publics en milieu rural, la Poste a l'obligation d'être présente sur l'ensemble du territoire. La loi du 20 mai 2005 interdit, en principe, que, sauf circonstances exceptionnelles, « plus de 10% de la population d'un département se trouve éloignée de plus de cinq kilomètres et de plus de vingt minutes de trajet automobile des plus proches points de contact de La Poste. » Depuis 2005, le service universel postal doit donc contribuer à l'aménagement du territoire. Pour cela, la Poste s'est engagée à conserver plus de 17 000 points de contact. Afin de parvenir à conserver le maillage du réseau postal et à pallier la faible activité des plus petits bureaux de poste, l'AMF (Association des Maires de France) et le groupe La Poste ont conclu le 28 avril 2005 un accord relatif à l'organisation des agences postales communales et intercommunales.

L’Etat s’investit dans le tourisme rural :

L’espace rural offre au tourisme durable un vaste champ de développement au travers des circulations douces.  Un schéma national de développement de véloroutes et voies vertes est soutenu par l’État afin de doter le territoire de près de 8000 kilomètres d’itinéraires cyclables et reliés à de grands itinéraires européens.

 L’utilisation d’anciennes voies SNCF est une possibilité.

Point de vue : que faisons-nous à Sauveterre dans ce domaine, en particulier par rapport aux chemins de Saint-Jacques ?

Les maisons de santé

Le rapport sur les structures de regroupement  de professions de santé a été remis, le 19 janvier 2010, aux ministres en charge.
La mission a examiné les différents modèles d'exercice pluriprofessionnel possibles : les centres de santé, les maisons de santé et les pôles de santé. Son étude s'est portée sur l'accès de la population au dispositif de premier recours et sur les attentes des professionnels de santé.

Selon le rapport, ce sont les structures regroupant des professionnels de santé de différentes disciplines (généralistes, infirmiers, kinésithérapeutes, ….) qui s'avèrent les plus aptes à répondre aux enjeux de la médecine de demain. Elles doivent, selon le rapport, être favorisées partout et sous toutes les formes. Contrairement au dispositif actuel de premier recours qui s'est construit en France en s'appuyant sur les médecins libéraux en exercice indépendant.

Notre point de vue : La création d’une maison de santé à Sauveterre, au profit de toute la Communauté de Communes est un objectif vital. Il ne se fera pas sans un minimum d’investissement mais il doit se faire, d’abord sous le contrôle des acteurs de santé et en toute transparence. L’argent dépensé dans la réalisation des bâtiments viendra-t-il soutenir l’emploi à travers nos entreprises locales ?

A Laàs, « Pour une agriculture paysanne durable »

A l’initiative de l’Observatoire Socio-Politique diocésain et de Mgr Marc Aillet, s’est tenue une rencontre sur la « crise agricole », ses enjeux, et les perspectives d’avenir. Cette rencontre a fait l’objet d’un compte rendu dans la revue du diocèse dont nous vous donnons quelques extraits :

« Jacques Pédehontaa, maire de Laàs, a accueilli les participants dans le cadre splendide duchâteau de Laàs. Cette initiative est bien dans l’actualité, a-t-il ajouté, « Il y a aujourd’hui diversité de pensées spirituelles et nous devons nous parler les-uns aux autres. Le milieu rural s’interroge sur son avenir et la ville nous absorbe trop. Les lois sont de plus en plus dictées par le monde urbain… ».

Mgr Marc Aillet a rappelé le communiqué publié par l’évêché, en octobre 2009, au sujet de la crise du lait. « L’économie doit être au service de l’homme qui doit pouvoir vivre dignement de son travail ».

M. Marcel Mazoyer, professeur émérite à AgroParisTech,  développa, avec arguments et chiffres à l’appui, le thème de « la fracture agricole et alimentaire mondiale ».

Il insista pour affirmer que la crise que connaît le monde paysan en Béarn et en France trouve son origine dans une certaine mondialisation de l’agriculture :

Il rappela les grandes lignes de l’évolution de l’agriculture, notamment, à partir de 1972/1975, où il y a eu une vague d’investissements au niveau mondial et une tendance à la délocalisation de la force agricole poussée par « l’agro-business », par exemple en Amazonie et parfois avec violences. L’Europe, entrée dans un système libéral qui mettait en péril son agriculture, a compensé provisoirement à partir de 1987/1988 par un système de subventions (la Politique Agricole Commune : PAC).

Il a ensuite souligné l’impact négatif des capitaux agricoles fluctuants sur la stabilité des prix, la pression de l’agro-business sur le travail des hommes et le cycle exode/chômage/exclusion qui finit par fabriquer 3 milliards de pauvres en faisant baisser les prix agricoles. Le tout rapporte aux investisseurs, y compris les fonds de pension anglo-saxons, des bénéfices bien supérieurs à ce qui est nécessaire. Cela débouche alors sur l’élaboration de produits financiers « toxiques » dont on connaît l’impact sur la crise financière récente au niveau mondial.

L’atelier « Ecologie et agriculture »  rappela les dérives des dernières années en matière d’engrais et pesticides et souligna le besoin pour les agriculteurs de se recentrer sur les notions de qualité, de circuits courts et aussi de redevenir les acteurs principaux dans le domaine de l’écologie.

Des projets possibles :

Des programmes accessibles au monde rural :

Les Fonds structurels pour le développement rural : FEOGA-orientation, FEDER (Fonds Européens de DEveloppement Régional), FSE (Fonds Social Européen), IFOP (Instrument Financier d’Orientation de la Pêche) :

Pour la période 2000-2006, il y avait 15,714 milliards d’euros de fonds structurels pour la France dont 7,6 pour le FEDER et 6,3 pour le FSE et 809 millions d’euros pour l’IFOP. Initiative LEADER (Liaisons Entre Actions de Développement de l’Economie Rurale).

A partir de 2007, c’est le FEADER qui a pris la relève pour l’ensemble des politiques.

Les priorités pour la France :

1. Agriculture et sylviculture compétitives

2. Meilleure qualité de l’environnement

3. Diversification de l’économie rurale et qualité de vie : diversifier les activités agricoles et pas seulement la production, micro entreprises, activités

touristiques,  développer l’attractivité résidentielle ; services aux populations ; valoriser les patrimoines rural, naturel ou culturel ;  élaborer des projets de territoire.

 

Quelques projets, très divers, subventionnés par l’Europe en Aquitaine :

-  l'Institut du Goût du Périgord (FEDER)
- l’extension de l’abattoir du Pays de Soule à Mauléon (FEADER)

- le centre petite enfance Bastide (FEDER)
- le Pôle de recherche Forêt-Bois de l’INRA-CAP Forest (FEDER)

- l’innovation d’une PME basque, sous traitant aéronautique direct : Eskulanak (FEDER)

- les services à la population en milieu rural : CdC de Lembeye (FEADER)

- Démarche emploi-formation (aéronautique) : Pau-Bayonne-St Paul les Dax (FSE)

- le leader du fromage AOC Ossau-Iraty au lait cru de brebis : Helette (FEDER)

- l’insertion professionnelle des handicapés psychiques en Lot-et-Garonne (FSE)

- Recherche aquitaine pour les diabétiques : Université/CHU de Bordeaux  (FEDER)
- l’Association pour l'environnement et la sécurité en Aquitaine :APESA (FEDER)
- le réseau des "fermes ouvertes" des agricultrices du Périgord Vert : femmes d’agriculteurs et des agricultrices (LEADER +)

- la rénovation de l'écomusée de Marquèze (FEDER)

Pour en savoir plus : http://www.europe-en-aquitaine. 

Sauveterre semble être absent de cette démarche. Saurons-nous un jour saisir les opportunités qui se présentent à nous ? Comité Régional de Programmation, le 8 avril 2011, à Bordeaux. Y étions-nous ?

Les Pôles d’Excellence Rurale (PER)

Les pôles d'excellence rurale sont, en France, des projets favorisant le développement des territoires ruraux qui reçoivent à ce titre un financement partiel de la part de l'État. Le label PER est attribué à un projet de développement économique situé sur un territoire rural et fondé sur un partenariat entre des collectivités locales et des entreprises privées. Ces PER existent depuis octobre 2005. Dans ce domaine, les pouvoirs publics doivent participer à la mise en œuvre du projet avec des partenaires privés. Pour recevoir le label PER, un projet local doit porter sur un investissement d'au moins 300 000 € et permettre la mise en valeur des territoires ruraux dans quatre domaines principaux :

- promotion des richesses naturelles, culturelles, et touristiques (patrimoine)

- valorisation des ressources naturelles dans une perspective environnementale

- offre de services et accueil de nouvelles populations.

- productions industrielles et artisanales, services locaux

Parmi les PER existant en Aquitaine, nous en avons relevés six :

- trois dans la domaine de valorisation du Patrimoine, à savoir ceux du « Syndicat mixte Nive-Adour-Ursuya (B64005) », de la « Communauté de communes de Soule-Xiberoa B64006) » et du « Syndicat Mixte du pays d’Oloron-Haut-Béarn (B64007) »

- deux dans le domaine de l’Industrie et des technologies, à savoir ceux de la « Communauté de Communes du canton d’Orthez (A64002) » et du SIVOM Artzamendi (B64001) »

- un dans le domaine des Services et de l’accueil, à savoir celui de la « CdC du canton d’Arzacq (A64003)».

Il n’y a pas de trace de Sauveterre dans ces initiatives de développement rural !

 


Le monde rural et sa dimension agricole à Sauveterre et alentour en 2000 *Surface Agricole Utilisée

 

Commune

Exploitations

Expl Pro

Actifs

SAU*

En herbe

Bovins

Sauveterre de Béarn

25 (47 en 1988)

14

25

689ha

174ha

383

ANDREIN

13 (19 en 1988)

7

15

337 ha

157 ha

155

ORAAS

20 (34 en 1988)

18

30

654 ha

161 ha

358

ATHOS-ASPIS

17 (24 en 1988)

11

20

458 ha

100 ha

250

ORION

16 (26 en 1988)

14

23

671 ha

177 ha

395

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